mardi 16 décembre 2008

De passage en France...

Aujourd'hui avec Cindy nous avons fait la connaissance de Dzevat, Robert, Craisor, Belgian et Cacilda. Mais je vais reprendre du début pour ceux qui ne sont pas au courant. J'ai vu sur le site Alpesolidaires que l'association ADAPE recherchait des bénévoles pour donner des cours de français basique à des demandeurs d'asile. Je me suis donc portée volontaire et me voilà en binôme avec Cindy une jeune fille qui a déjà donné des cours de langage des signes et fait beaucoup d'animation. Ca se passe à Pont de Claix dans le village CCAS qui pour l'hiver met à la disposition de l'ADAPE quelques mobilhommes et une salle commune. C'est ce qu'on appelle un camp d'urgence, les gens y sont logés et nourris et entament avec l'aide de juriste les demandes d'asile qui sont à 80% rejetées. C'est un jeune homme Florian qui a la responsabilité de faire fonctionner ce centre en organisant des tours de rôle pour la préparation des repas et le nettoyage et aussi d'occuper ces gens qui ont, m'a-t-il dit, des histoires de vie pas facile et qu'il vaut mieux parfois ignorer pour rester dans des objectifs simples et efficaces. Le notre avec Cindy sera de leur faire passer un moment à échanger en français, à apprendre le vocabulaire de la vie courante, se situer dans le temps, les institutions françaises, les us et coutumes etc...

Aujourd'hui nous avons donc fait la connaissance du groupe, Craisor et Belgian sont deux enfants de 11 et 9 ans venant de Roumanie et ont quelques notions de français et un sourire rayonnant qui met tout de suite une bonne ambiance dans la salle.
Dzevat et Robert sont deux adultes venant de Macédoine, l'un est jovial et positif l'autre est anxieux et triste mais le plus jovial des deux prend l'autre sous son aile et il y a eu quelques bons éclats de rire. Et enfin Cacilda vient d'Angola, elle est très discrète et parle déjà un peu français et surtout elle apprendra vite.

Voilà, nous commencerons les cours en Janvier et jusqu'à mi-Mars, une occasion pour moi de m'impliquer un peu socialement et vérifier si je souhaiterais évoluer dans ce milieu à l'avenir. Il y a peu de chance que ces gens restent en France et pour certains je ne sais pas trop ce qui les attends dans leur pays d'origine, je ne vais pas tenter de le savoir...

Ce sera ma façon à moi de montrer la France sous un aspect accueillant comme elle l'a été dans le passé pour beaucoup de réfugiés et dont les enfants ou petits enfants aujourd'hui se disent être de bons français en votant Le Pen... peut-être pensent-ils que c'est le moyen qu'on ne pense plus à leurs origines en pointant le doigt sur d'autres... qui sait...

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